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Principes de base

Le travail du kinésithérapeute consiste à surveiller les suites opératoires. Selon le cas, la personne opérée aura un suivi à domicile fait par les infirmières et infirmiers qui ont pour rôle de surveiller la cicatrisation et la réalisation des pansements et de pratiquer certaines médications. Ainsi, leur regard et leur expertise permettent de vérifier fréquemment le bon déroulé des suites. Lorsque leur intervention est terminée, l’interlocuteur le plus régulier reste le kinésithérapeute qui suit ces patients 2 ou 3 fois voire 5 fois par semaine.

La réussite d’une rééducation post chirurgicale est conditionnée à la bonne compréhension du travail de chacun. Le kinésithérapeute doit connaître le type d’intervention réalisé afin d’établir une rééducation adaptée. C’est un travail d’équipe, même à distance où les échanges entre professionnels facilitent la compréhension et le respect du rôle de chacun.

La rééducation se fait par étapes et suit une progression adaptée à chaque phase de rééducation et est réévaluée à chaque séance en fonction du ressenti, des progrès et des besoins.

Moyens et techniques

Huiles de massage

Massages drainants : Il arrive que la zone opérée soit enflammée et qu’une accumulation de liquide se produise. Cette accumulation diminue les amplitudes articulaires, il convient donc de favoriser la circulation des liquides pour dégonfler la zone. Ainsi, il y aura une action sur la douleur et sur les capacités de mouvement.

Massages cicatriciels : Lorsque le chirurgien a opéré, dans certains cas, il a du pratiquer une plus ou moins large incision, de la peau et des muscles sous-jacents. Il arrive qu’au cours de la cicatrisation, les tissus aient tendance à se coller les uns aux autres. Les massages sur la cicatrice vont permettre de faire bouger les différents plans pour que chaque couche reste bien séparée pour ne pas entraver le mouvement. Il peut être aussi nécessaire d’hydrater la peau pour que la cicatrice disparaisse plus confortablement.

Mobilisations passives : Il s’agit d’aider le patient à faire bouger la zone atteinte de manière douce et contrôlée. Les muscles ont perdu de leur force et la contraction volontaire entraîne des douleurs et diminue l’amplitude possible. Ainsi avec une prise en main par le kinésithérapeute, les mouvements sont réalisés sans contrainte. Ces mobilisations sont essentielles, très tôt dans la rééducation car il faut permettre dès que possible le retour du mouvement afin que la cicatrisation de tous les tissus lésés se fasse harmonieusement dans le respect de leur fonction.

Il peut être aussi nécessaire de placer le membre dans une position définie pendant plusieurs minutes pour permettre aux structures de s’étirer : on appelle cela des postures. Ceci est très souvent nécessaire pour la rééducation des blessures des doigts. On utilise du matériel spécifique tel qu’un plateau canadien qui permet de placer la main et les doigts dans des positions précises et fonctionnelles.

Mobilisations actives : Désormais c’est le patient qui travaille, ceci se fait progressivement avec le moins de charge et de contrainte au début, puis en augmentant la résistance.

Renforcement musculaire : Durant toute la période d’immobilisation et parfois avant, les muscles ont manqué d’activité, ils se sont atrophiés, c’est-à-dire qu’ils ont perdu de leur volume et donc de leur force. Des exercices avec des poids ou altères ainsi que l’électrostimulation permettent de récupérer la force musculaire.

Rééducation fonctionnelle et proprioception : En fin de compte, l’important est de redonner au corps son intégrité et à la zone lésée sa fonction, ceci se fait par la pratique d’exercices se rapprochant du fonctionnement normal du corps. Cela peut être des exercices de marche, de monter d’escalier pour la hanche ou le genou. Il peut être utilisé des plans instables pour travailler l’équilibre et la proprioception.

Le travail est toujours progressif, adaptatif au ressenti du patient. Le kinésithérapeute a, plus que jamais, le souci du respect de la douleur et des possibilités du patient à l’instant T. Il est, dans cette prise en charge, plus qu’essentiel d’être à l’écoute. Il s’agit aussi parfois de rassurer et d’encourager car lorsqu’un membre est atteint, par crainte de la douleur ou de la difficulté, le malade a parfois tendance à « mettre en sommeil » tout une partie du corps. Lorsqu’un doigt est atteint, par exemple, le patient peut avoir tendance à « oublier » totalement le bras touché. On l’observe lorsqu’il marche et que son épaule et son coude sont statiques alors que dans une marche normale, l’épaule et le coude sont mobiles. Cette attitude de protection, tout à fait naturelle, peut faire craindre la prise d’attitudes dites vicieuses avec des répercussions néfastes sur le long terme. Il appartient donc au kinésithérapeute d’accompagner la personne dans une démarche de reprise de la vie d’avant, lorsque celle-ci est possible, bien sûr.